L’origine de nos douceurs….pat163
Quel plaisir que celui de déguster des gâteaux !
Si l'on se soucie du goût, de la forme et de la couleur de ces délices, qui donc se préoccupe de savoir d'où ils viennent et ce que cache leur nom ?
Ils sont des milliers à garnir les étalages de nos pâtisseries - ils ne sont que quelques uns sur ces pages qui s'enrichiront peut-être d'un peu de crème, grâce à vous tous et au savoir-faire de chacun....
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Le baba au rhumDans la première moitié du XVIIIe siècle, le roi de Pologne, Stanislas Leszczynski était en exil en Lorraine, dans l'Est de la France. Ses jours étaient longs et pour combler sa désespérance, il mangeait des gâteaux. Or, le Kouglof qu'il trouvait dans cette région, lui paraissait trop sec. Il décida donc de l'arroser avec de la liqueur de Tanaisie. Fort satisfait de sa recette, il la baptisa du nom de son héros préféré à savoir Ali Baba des Mille et Unes nuits. A Paris, un pâtissier du nom de Stohrer devint bientôt le spécialiste de ce dessert. Il remplaça la liqueur de Tanaisie par du rhum.
Le beignetLa recette des beignets serait d'origine sarrasine et les Croisés l'aurait rapportée en Europe. Pour arriver jusqu'à nous, le nom beignet a subi bien des transformations : bigne, beigne, bignet, bignez - tous descendants du mot buygne qui signifiait "enflure" au Moyen Age. Le beignet est une pâte chaude et croustillante saupoudrée de sucre en poudre.
La briocheLa brioche serait née en Normandie au XVIème siècle. Son nom fait l'objet d'une controverse. Les Normands affirment qu'il vient de brier qui signifie broyer tandis que d'autres prétendent que brioche dérive des mots bris et hocher (remuer) et d'autres encore trouvent son origine dans la région de la Brie. Selon Alexandre Dumas, la pâte serait initialement à la base de brie. Le nom viendrait donc du fromage.
La charlotteLa charlotte est née en Angleterre en hommage à la reine, épouse de George III au XVIIIème siècle. Au départ, elle était constituée d'un pudding fait de tranches de brioches trempées dans du lait et parfumées à la cannelle qui étaient disposées dans un moule avec une purée de fruits. le tout était cuit au four et servi tiède accompagné d'une crème anglaise.
Les chouxC'est au cuisinier Popelini que l'on doit la pâte à choux. Il l'a mise au point en 1540 à la cour de Catherine de Médicis. Le nom vient du procédé de fabrication de la pâte. On faisait la pâte à chaud qui à l'époque s'écrivait chaux bien vite devenu choux... On faisait fondre du beurre dans de l'eau bouillante avant d'y jeter la farine. La pâte à choux à inspiré bien des cuisiniers qui nous ont offert des délices toujours renouvelés.
Le clafoutisLe clafoutis doit son nom au patois "clafir" qui signifie remplir. Ce gâteau fut l'objet d'une bataille épique entre les Limousins et les membres de l'Académie Française. Les Immortels voulaient l'appeler "sorte de flan aux fruits" tandis que les Limousins lui préféraient le nom de "gâteau aux cerises noires". Le bon sens l'emporta en un nom aussi joli que le dessert est bon.
La crêpe suzetteC'est un disciple du grand Escoffier, Henri Charpentier qui dit l'avoir inventée, en 1896, comme la plupart du temps, par hasard. A cette époque, il travaillait au café de Paris, à Monte-Carlo lorsque le prince de Galles, futur Édouard VII pénétra dans l'établissement accompagné d'une superbe jeune femme. Édouard désirait manger des crêpes que Charpentier arrosa de Cognac mais suite à un geste malheureux, il y mit le feu... Le prince trouva la préparation particulièrement appétissante et le spectacle du cognac qui flambe un fort joli spectacle. Comme il demandait plus d'explications sur cette nouveauté, le jeune Charpentier lui demande l'autorisation de baptiser ses crêpes de son nom - mais le prince qui était galant homme préféra que l'on donne le nom de "Suzette" prénom de la personne qui l'accompagnait. Cette version est cependant contestée car certains affirment que les crêpes suzette sont des crêpes tartinées de beurre et recouverte de parfum de Curaçao et de jus de mandarine... En tout état de cause, quelque chose de très appétissant.
Le croissantInventé par les Viennois suite au siège de leur ville en 1863, il commémore la victoire contre les Turcs. La forme rappelle le croissant de lune qui ornait le drapeau turc. Les boulangers de la ville travaillaient bien avant l'aube et entendirent les ennemis qui creusaient des tranchées autour de la ville. Ils avertirent les autorités et grâce à leur intervention la ville fut libérée.
L'éclairL'éclair est une pâte à chou fourrée de crème pâtissière ou de crème fraîche. Il est recouvert de chocolat ou de crème au moka.
L'EnvolGagnant du concours Mondial de la pâtisserie en 1995, ce dessert est une crème brûlée à l'orange parfumée au Cointreau sur un fond de croustillant fait de dentelle de Quimper, de pâte pralinée et de chocolat au lait.
La frangipaneLa frangipane est une pâte aux amandes. Elle a été baptisé de ce nom en l'honneur d'un parfumeur italien Frangipani qui sévissait dans la capitale grâce à un parfum à l'essence d'amandes amères destiné aux cuirs : gants, souliers, étuis et gaines, etc. Le mot est donc apparu dans l’expression gants de frangipane, qui traduisait gants de Frangipani. On nota aussi une variante franchipane.
La ganacheCrème faite au chocolat fondu et à la crème fraîche garnissant des gâteaux.
La génoiseLa génoise provient de Gênes en Italie. Il ne faut pas la confondre avec le pain de Gênes. Tous les deux sont des pâtes à biscuit mais on incorpore des œufs entiers dans la génoise tandis qu'on monte les blancs en neige dans le pain de Gênes. Partout la génoise servit de base à de nombreux gâteaux généralement présentés fourrés de marmelade de fruits et recouvert d'un glaçage de chocolat. Le plus célèbre de ces gâteaux est incontestablement la sachertorte de Vienne.
Le kouglofBrioche garnie de raisins secs, le kougloff est moulé en forme de couronne torsadée. A l'origine, spécialité de la Cour de Nancy, il fut mis à la mode par Marie-Antoinette qui adorait les pâtisseries en pâte levée à la levure de bière plutôt qu'au levain comme il était d'usage de la faire dans sa région natale.
Le macaronLe macaron est né à Venise. Pendant la Renaissance, les flottes vénitiennes qui parcouraient le monde connu rapportèrent des cargaisons d'amandes et un petit gâteau à la fois tendre et croquant. Nous devons à Catherine de Médicis le fait de le connaître. Le nom viendrait du vénitien "maccherone" qui signifie "pâte fine". Les macaroni s'attribuent d'ailleurs la même origine. D'autres prétendent que les macarons seraient originaire de Comercy en France où dès 791, les moines fabriquaient des petits biscuits en forme de nombril de moine.
Le mille-feuilleLe mille-feuille est une superposition de pâte feuilletée et de crème au beurre dont le feuilleté est composé de 729 couches de pâtes et 729 couches de beurre. Il nous a été ramené d'Orient par les Croisés. La pâte feuilletée était alors préparée à l'huile. Aujourd'hui, la pâte feuilletée employée est réalisée au beurre. Deux pères se disputent la paternité de la pâte feuilletée au beurre : Fuillet - cuisinier du Prince de Condé et Claude Gellée dit le Lorrain, un peintre du XVIIème siècle. Ce dernier apprenti-pâtissier dans son jeune âge serait rentré chez lui un soir avec un peu de pâte pour son repas. Il la garnit de beurre et la mit au four. La pâte devint croustillante à souhait...
Le Momento Gagnant du concours Mondial de la pâtisserie en 1994, le Momento est un triangle marbré noir et rouge ; une mousse au chocolat fourrée de mousse aux marron glacé ; le tout posé sur un biscuit duchesse.
L'oublieL'oublie est l'ancêtre de la gaufre. C'est un petit gâteau plat roulé en forme de cornet qui était déjà fort apprécié dans la Grèce Antique - la pâte des "obelios" était cuite entre deux plaquettes de fer. Il est resté très apprécié au Moyen Age. Les vendeurs d'oublies (les obloyeurs) vendaient leurs oublies sur les marchés publics, devant les églises et dans la rue. Ils étaient regroupés en une corporation.
Les profiterolesLes profiteroles sont des petits choux fourrés de crème chantilly ou de crème glacée qui constitue un profit, une gratification.
Le saint-honoréIl est constitué d'une couronne de petits choux fourrées de crème Chiboust et décoré d'une meringue italienne. Il a été créé par le pâtissier Chiboust qui officiait à la rue Saint Honoré à Paris et qui donna ce nom à sa création en 1848 en l'honneur de saint Honoré, le patron des boulangers.
Le SantosLe Santos est une mousse de café posée sur un biscuit aux noisettes et au café fourrée de crème brûlée à la vanille.
La tarte tatinLa tarte tatin est une spécialité orléanaise. Elle est cuite à l'envers avec les pommes sous la pâte et présentée pour la dégustation à l'endroit. Elle doit d'être arrivée jusqu'à nous à deux sœurs maladroites qui tenaient un établissement à Lamotte-Beuvron. Un jour, en voulant démouler une tarte aux pommes, elles la renversèrent et décidèrent de la servir "à l'envers".
Le Trois Couleurs NoirRéalisé en l'honneur de la trilogie du cinéaste polonais Kieslowski, le Trois Couleurs Noir est un petit gâteau à la mousse de chocolat noir et aux lamelles de nougatine recouvert de ganache au chocolat noir.