Quizz n° 24 Saint Martin Collectivité d'Outre Mer

Le carnaval
Comme de nombreuses fêtes, le Carnaval doit ses origines à l'antiquité et à l'Église catholique. Dans sa volonté de s'imposer comme seule religion, l'Église catholique a dans un premier temps lutté contre des pratiques qu'elle considère comme idolâtres, puis elle les a progressivement récupérées et intégrées aux pratiques et croyances catholiques.
Les « Mas » (les Masques, ou déguisements) 

Les préparatifs sont importants et bien orchestrés : le « thème » du carnaval est choisi par les fédérations du carnaval, chaque île a son comité. Puis les groupes s’organisent : ils conçoivent leurs costumes et les fabriquent avec soin. 

Traditionnellement, les esclaves utilisaient le carnaval pour pratiquer les rites religieux ancestraux qui étaient interdits par l’autorité catholique de l’époque. Les masques étaient alors ceux de divinités africaines ou des tribus d’origine, et les cérémonies initiatiques et d’exorcisme étaient pratiquées. Aujourd’hui le Masque ou « Mas » a perdu son caractère sacré mais la référence historique est vivante et les émotions vécues sont réelles.

Le « Mas » selon la conception africaine du terme désigne l’ensemble des éléments dont se recouvre la personne de la tête aux pieds, contrairement à la conception occidentale qui renvoie au visage. Une personne qui entre dans un « Mas » perd en quelque sorte sa personnalité, elle devient le Masque, « Mofwazé an Mas » (l’Esprit du Mas).

Selon la tradition, les «Mas» sont faits de jute, de toile de bananier et autres matières naturelles. Certains groupes (Voukoum, Basse Terre) ont gardé leur attachement à la tradition. Les sacs ou tissus de jute sont transformés en costumes, les serpillières portugaises font office de cheveux, les journaux (en noir et blanc) sont découpés en lanières pour fabriquer l’impressionnant « Mas a fwèt » (Masque à Fouet), les « boutou » (branche d’arbre) et les coquillages ou racines sont la touche finale du « Mas » traditionnel. 

La peinture recouvre les mains, le visage ou les parties du corps laissé à la vue par le Mas, par exemple de la peinture bleue pour le « Mas tirayè Sénégal » (Masque des tirailleurs sénégalais), parfois d’autres matières sont utilisées selon le jour ou le thème : farine pour le « Mas a man ibè » (Masque de Dame Hubert) , huile de table et roucou pour le « Mas a Roukou » (Masque à Roucou), mélasse de canne à sucre, sirop de batterie et suie pour le « Mas a kongo ».

Par ailleurs, modernité oblige, certains groupes (Waka, Basse-Terre) défilent en tenues d’apparat, rappelant un peu le carnaval brésilien ou italien. Ils choisissent alors des matières plus contemporaines, voire dernier cri ! Ils utilisent pour la fabrication des costumes des matériaux modernes comme le lurex, le satin, le lycra pailleté, et même un tissu papier hologramme doré/argenté qui change de couleur ! 

Mélange de modernité et de tradition, le carnaval antillais surprend par sa force et sa diversité. 

La faune et la flore.
Avec son climat parfois sec, l’île de Saint-Martin offre une végétation différente des îles avoisinantes, caractérisée par un contraste entre une végétation sèche dans les parties basses et une végétation plus luxuriante sur les reliefs. Les plantes les plus courantes sont les raisiniers bord de mer, les fromagers, les gommiers. Une grande variété de plantes a également été introduite sur le territoire comme les tamariniers, les cocotiers, les bananiers, les manguiers, les bougainvilliers et les flamboyants. Les cactus Tête à l’anglais, les orchidées endémiques et les gaïacs sont des essences rares et protégées. Elles bénéficient de missions de préservation et de réintroduction sur l’île.
Au bord des plages et des côtes rocheuses, de nombreuses espèces d’oiseaux marins cohabitent tels que la mouette, la sterne, la frégate, le pélican brun, le balbuzard, le fou brun et le paille-en-queue.
La mise en place de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin depuis 1998 a permis d’améliorer la connaissance des milieux naturels et de la biodiversité, tout en garantissant la protection de certains milieux fragiles.
La Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin, d’une superficie de 3 060 hectares, est située dans la partie nord-est de l’île. Ses objectifs sont de préserver les cinq principaux écosystèmes de l’île, récifs coralliens, mangroves, herbiers de phanérogames, étangs et forêt sèche littorale. Vous pouvez découvrir la faune et la flore de Saint-Martin en vous aventurant dans les territoires protégés et classés, tout en respectant des consignes de bon sens. Se balader dans la Réserve Naturelle est une expérience unique, entre terre et mer et lorsque le ciel rejoint la mer.

Faune et flore(suite)

La partie TERRESTRE

La partie terrestre de la Réserve Naturelle est composée de côtes rocheuses, de falaises, de plages et de mangroves. Ces dernières sont dominées par le palétuvier rouge que l’on trouve dans les étangs d’eaux saumâtres. Étangs et mangroves sont des systèmes biologiques très productifs et constituent des zones de nurseries pour les juvéniles des espèces de crustacés et de poissons. Ces zones humides fournissent également nourriture et abri pour de nombreux oiseaux (une cinquantaine d’espèces recensées) et pour la faune sauvage de Saint-Martin. Bien que non-natifs de l’île et invasifs, vous pouvez apercevoir des petits mammifères comme le raton laveur et la mangouste qui se nourrissent de crabes, d’œufs et de petits poissons vivant dans les mangroves et dans les nombreux massifs coralliens des côtes. 
Vous pouvez observer des iguanes se réchauffant sur les parties rocheuses des côtes ou se nourrissant dans les forêts. L’espèce la plus fréquente a été introduite (iguane commun) et a entraîné la raréfaction de l’iguane des petites Antilles. Trois types de tortues marines (Verte, Imbriquée et Luth) viennent pondre sur le littoral et plus particulièrement sur les grandes plages de la côte orientale et des îlets.

Créative Saint-Martin
 
 

Merci Josie 

Merci à toi Josie.