La pomme de terre
Incontournable de notre gastronomie, la pomme de terre est très facile à cultiver.
Et l’important nombre de variétés permet de varier les plaisirs de la dégustation.
En frite, en purée, à la vapeur, dans une soupe...
La pomme de terre est partout.
Et depuis quelques siècles déjà.
Lorsqu’on évoque l’origine de la pomme de terre, le nom de Parmentier revient automatiquement.
Pourtant, la pomme de terre était cultivée bien avant.
Originaire d’Amérique du sud, la pomme de terre arrive sur les terres européennes dès 1534 grâce à Olivier de Serres, l’un des pères de l’agriculture française.
Sans grand succès puisque la « cartoufle » ne plaît guère ni sur tables royales ni sur les tables plus modestes.
Arrivent les années 1769 et 1770, marquées par de terribles famines.
Antoine Parmentier gagne un concours proposé par l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Besançon et de Franche-Comté en proposant la pomme de terre comme moyen de lutter contre la disette.
En 1786, il obtient l’appui de Louis XVI pour inciter la population à manger des pommes de terre.
La légende dit qu’il fait surveiller ses champs par des soldats pour laisser croire que la culture de ces tubercules est rare.
Il existe plus de 100 variétés qui se différencient par leur saveur, leur précocité, leur rendement, la couleur de leur peau et donc leur utilisation culinaire :
- La Belle de Fontenay : elle aime les terres sablonneuses, elle est très précoce et bénéficie d’une excellente saveur.
Son seul défaut : sa productivité moindre.
- La BF15 : avec sa chair ferme, sa tenue à la cuisson est très bonne.
Elle est rustique et produit beaucoup de tubercules.
- La Bintje : c’est la plus connue des pommes de terre, peut-être par sa productivité et son adaptabilité à toutes les cuissons.
- La Charlotte : chair ferme et forme allongée.
La productivité est importante.
- La Roseval : pomme à terre à la peau rouge, elle est très productive.
- L’Amandine est une pomme de terre précoce à la chair ferme.
- La Siterma est très précoce et offre de très bons rendements.
- La ratte : cette pomme de terre à la forme oblongue a une chair au délicieux goût de noisette.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.
La pomme de terre est riches en fibres qui facilitent le transit intestinal, autant dans la chair que dans la peau.
Contrairement aux idées reçues, elle est assez modérément calorique (82 kcal pour 100 gr) cuisinée à l’eau ou à la vapeur.
C’est également l’un des rares féculents à contenir de la vitamine C.
Enfin, manger des pommes de terre apporte de l’énergie de par les sucres lents qu’elle contient.
La pomme de terre apprécie les sols légers et profonds, bien drainés et très riches.
C’est pourquoi il est indispensable d’apporter du compost ou du fumier à la terre en automne.
Le plein soleil est préférable.
Les plants de pomme de terre doivent être germés pour être mis en terre.
Vous pouvez le faire vous même dès janvier sur des clayettes installées dans une pièce lumineuse.
Sinon, achetez des tubercules prêts à plantation.
Juste avant la plantation, il faut ameublir la terre au croc.
Formez ensuite des sillons, espacés de 50 cm et plantez les tubercules à 30 cm les uns des autres, à 8 cm de profondeur, les germes vers le haut.
Idéalement, on plante de mars à avril, à la floraison du lilas.
Comme la culture de la pomme de terre demande de la place, il est également possible d’en planter dans une tour à patates.
Les plus bricoleurs la construiront eux-mêmes avec des pneus, du grillage, un bac en bois, un sac... mais des fabricants en proposent à monter soi-même.
La culture en tour à patates consiste à planter au fur et à mesure des pommes de terre par étages.
Lorsque le feuillage d’une première rangée atteint 20 cm, on en plante une autre.
Et d’autres encore jusqu’à environ 1 à 1,50 m de hauteur.
Alors certes, le rendement n’est pas optimal mais cette technique permet de récolter ses pommes de terre dans un petit jardin.
On peut aussi planter les pommes de terre sous paillis.
Le principal ennemi reste le doryphore, un insecte qu’il faut supprimer à la main.
Le taupin aime aussi à se régaler des pommes de terre.
En binant régulièrement, on élimine les œufs et les larves.
La pomme de terre est également sensible au mildiou dont on se débarrasse avec la bouillie bordelaise ou en supprimant les plants abîmés.
Par sa polyvalence, la pomme de terre se prête à toutes les cuissons : à la vapeur, au four, à la poêle, à l’eau bouillante, en friture...
Elle s’accommode de mille et une façons : on peut l’intégrer à des soupes, la préparer en frites, en chips ou sautées à la poêle, cuites en gratin, en galettes ou en gaufres, en purée, en tarte ou quiche.
C’est la base des pommes dauphines, on peut aussi la manger tiède ou froide en salades, ou simplement à la vapeur avec du sel ou du beurre.
Vous n’êtes pas obligé d’éplucher les pommes de terre puisque la peau est comestible et surtout très riche en fer et en fibres.
Est-ce que la pomme de terre est un féculent ?
On définit un féculent comme un aliment qui contient de l’amidon.
Or, la pomme de terre en contient beaucoup.
C’est donc un féculent, et plus précisément un tubercule au même titre que le topinambour ou l’igname, le manioc, la patate douce...
Est-il bon de manger des pommes de terre le soir ?
La pomme de terre cuite à la vapeur ou à l’eau n’est pas très calorique donc on peut en manger le soir sans problème.
C’est plutôt la façon de la cuisiner qui la rend moins légère et donc plus difficile à digérer.
Donc, si vous voulez un sommeil serein, bannissez les frites ou le gratin bien crémeux.
Je vous propose cette semaine :
Entrée : Soufflé de pommes de terre au parmesan ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Plat : Ragoût de pommes de terre au poulet, haricots blancs et chorizo ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Dessert : Gâteau de pommes de terre vanille, crème anglaise ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Bonne semaine à toutes et à tous !